J-3, de « l’Ain… certitude » à tous niveaux
10 juillet 2024

L’Ain et le vélo, c’est une véritable histoire d’amour. Au cours de ce mois de juillet, le département est gâté avec le cyclisme de haut-niveau. Après l’arrivée de la cinquième étape du Tour de France à Saint-Vulbas, devenue historique avec la trente-sixième victoire de Mark Cavendish, le Tour de l’Ain prend le relais du 13 au 15 juillet. Intégrée plus tôt que d’habitude (en raison des Jeux Olympiques à Paris) dans le calendrier de l’Union Cycliste Internationale (UCI), l’épreuve divisée en trois étapes accueille pour sa 36e édition, quatorze effectifs de six coureurs – la majorité autour de 25 ans -, parmi les meilleurs teams World Tour, Proseries, Continentales UCI et une sélection nationale espoirs.

Le parcours : du plat et des difficultés

La tradition a du bon au Tour de l’Ain. Dénuée de grandes difficultés, hormis les semblables côtes de Chaveyriat et de Châtillon-sur-Chalaronne (1 km à 4 %), la première étape longue de 137,3 km entre Laiz et Bourg-en-Bresse, le samedi 13 juillet, est vouée aux sprinteurs.
Les deux suivantes sont plus réservées aux puncheurs et surtout grimpeurs. Cette année, le nom du vainqueur final ne sera pas officialisé en haut de l’arrivée à Lélex Monts-Jura. Le dimanche 14 juillet, des indices sur une hiérarchie seront certainement dévoilés après 155,3 km comprenant les franchissements des côtes de Corlier (11 km à 4,1 %) et de Giron (8 km à 5,9 %) sans oublier du col de Menthières (9,1 km à 7 %) depuis le départ de Saint-Vulbas.
Pour une première dans l’histoire du Tour de l’Ain, le site naturel de l’Ile Chambod servira de cadre au dénouement final. Partis de Lagnieu, les coureurs cyclistes en découdront sur un parcours accidenté et sélectif de 153,1 km empruntant une fois le col de Montratier (5,4 km à 3,3 %) et la côte de Mérignat (2 km à 5,8 %) ainsi que deux fois les côtes de Corveissiat (3,8 km à 3,3 %) et de Matafelon (3,1 km à 4 %) en plus du col de Berthiand (4,8 km à 6 %). De quoi maintenir une « Ain… certitude » jusqu’au bout !

Les principaux engagés* : une course qui s’annonce ouverte

Les équipes professionnelles françaises représentent la majorité du plateau. En 2023, Groupama FDJ avait fait forte impression avec la deuxième victoire finale, après 2021 (alors chez DSM), de Michael Storer, net premier de la dernière étape (2e la veille), et le succès de Jake Stewart, le premier jour. Le team qui avait ajouté les classements par points et par équipes, a les moyens de faire la passe de trois lors de l’étape inaugurale, avec le puncheur Laurence Pithie, et de jouer le classement général avec Rudy Molard, 4e en 2023 et 3e en 2022. Le grimpeur peut bénéficier du soutien de Rémy Rochas, 8e ne 2021, de Reuben Thompson, 2e jeune en 2023, et d’Olivier Le Gac, 11e en 2021.
Chez Decathlon AG2R La Mondiale, Geoffrey Bouchard et Victor Lafay, après leurs blessures qui ont plombé leur première partie de saison, sont là pour reprendre des sensations tout comme Bastien Tronchon qui n’a plus roulé depuis le Giro. L’équipe particulièrement en vue sur les courses en 2024 espère grimper encore d’un rang au général : 4e en 2022 avec Jaako Hänninen, également présent cette année avec, en plus, le maillot de champion de Finlande sur les épaules, et 3e en 2023 avec Nicolas Prodhomme. Cofidis se souvient avoir remporté l’édition 2022 avec Guillaume Martin. L’effectif est composé de grimpeurs et de puncheurs (Thomas Champion). Kenny Elissonde, 2e et super combatif (alors chez Lidl-Trek) en 2023, a-t-il une idée en tête sur les routes de l’Ain ? Bénéficiant certainement des conseils du local Maxime Bouet, désormais directeur sportif de l’équipe développement, Arkéa B&B Hotels peut jouer placé avec Clément Venturini, Simon Guglielmi et Anthony Delaplace. TotalEnergies, avec Fabien Doubey, un des locaux engagés, et Alexis Vuillermoz, qui voudra bien faire pour son dernier Tour de l’Ain, vise sûrement une étape avec son sprinteur, Jason Tesson.

Face aux teams français, EF Education-Easypost arrive avec des ambitions, légitimes puisqu’en 2023, il a remporté la deuxième étape avec Jefferson Cepeda. Le porteur du maillot jaune Solimut Mutuelle de France avait connu le lendemain, une défaillance. Il revient entouré de grimpeurs tels Hugh John Carthy et Simon Carr. Objectif : prendre la revanche sur l’an passé. Movistar présente elle aussi un vainqueur d’étape, Antonio Pedrero (Lélex en 2022) et des valeurs sûres tels Ivan Sosa et Remi Cavagna.
La course entre teams World Tour et Proseries semblant ouverte, les équipes Continental françaises, CIC U Nantes Atlantique, Nice Métropole Côte d’Azur, Saint-Michel-Mavic-Auber93 et Van Rysel Roubaix (avec le local Maxime Jarnet) ont l’occasion de montrer leurs maillots et pas uniquement dans les échappées. En 2023, Joris Delbove (Saint-Michel-Mavic-Auber93) avait remporté le classement des jeunes. L’équipe d’Allemagne U23 est devenue, elle aussi, une habituée du Tour de l’Ain et des distinctions par ses offensives. C’est dans cet esprit que Trinity Racing alignant des espoirs dont Joseph Pidcock, le frère de Tom (Ineos Grenadier), et Bike Aid viennent découvrir les routes de l’Ain.

* D’après la liste provisoire des engagés. La définitive sera connue vendredi après-midi.